Freehali Interview

  • 12 September 2019

DjazairUP : Interview Startup Freehali.

Portrait d’entrepreneur : Walid Benblidia, fondateur de la startup Freehali

  • Bonjour M. Walid Benblidia, tout d’abord, pouvez-vous vous présentez et nous parler de Freehali ?

Je m’appelle Benblidia Mohamed Walid, je suis co-fondateur de la plateforme Freehali.com, qui est en fait une marketplace de freelance en Algérie, et qui permet de connecter entre des freelances algériens de différents secteurs avec des entrepreneurs algériens. Le but étant de créer une sorte de synergie qui permet d’encourager le monde de l’entrepreneuriat en Algérie. 

  • On dit souvent ‘’toutes les réalisations, toutes les richesses acquises ont débuté avec une idée’’, qu’en est-il de Freehali ?

En fait Freehali c’est un projet qui a été lancé par 3 amis de fac juste après leurs soutenances, dont moi y compris. L’idée est venue à partir d’un constat, qu’en Algérie, on a quand même des compétences qui ne sont malheureusement pas valorisées, et d’un autre côté, en entreprise, les employeurs se plaignent du manque de compétences, du manque de ressources… etc. Donc, l’idée nous est venue de créer une plateforme web qui permet de regrouper ces compétences qui sont, on va dire, mal valorisées en Algérie, et les présenter à ces entreprises ou au monde du travail.

 

  • Comment décririez-vous une journée type de fondateur/co-fondateur de Freehali ?

Une journée type d’un co-fondateur de freehali, c’est de se lever vers 8h-8h30, de se préparer comme n’importe quelle personne. Ensuite d’allumer son laptop, et commencer son travail qui va du traitement des e-mails, à la gestion de la plateforme, aux appels clients, aux appels de finances… etc. En fait, c’est une journée qui ne s’arrête pas, les tâches défilent et ne s’arrêtent pas jusqu’à 20h ou parfois un peu plus.

  • Pourquoi avoir choisi l’entrepreneuriat ?

Je pense que c’est parce qu’on avait des ambitions un peu grande, on ne voulait pas se lancer dans le monde du travail, cherchant un travail, remplissant des CV en faisant des formations… etc. On voulait vraiment avoir un impact dans la société, créer quelque chose propre à nous, et voir cette chose grandir et avoir vraiment un retour positif par rapport à ça. 

  • Quel(s) conseil(s) donneriez-vous à celui ou celle qui souhaite créer sa startup ?

Le conseil c’est de commencer vite, de ne pas trop s’étaler à l’étape de l’idée, de ne pas penser ou de croire que son idée est l’idée la plus révolutionnaire qui soit, aussi avoir peur de la partager et d’avoir des feedbacks, selon moi la partager le maximum pour avoir un maximum de feedback et éventuellement de la part des utilisateurs finaux de la solution.

  • Quels sont vos vœux pour ces prochaines années ?

Les vœux de ces prochaines années, ce serait d’exporter les services de Freehali à l’international.

  • Définissez-nous votre philosophie en 3 mots ?

Ma philosophie en 3 mots, alors ce serait : se lancer vite !

  • Avez-vous une anecdote amusante qui vous vient à l’esprit concernant une demande, un membre, une question sur Freehali ? 

Beaucoup de gens nous font la remarque sur le fait que Freeahli est un mot trop générique, donc parfois on reçoit des demandes assez bizarres, qui ne sont pas relatives à l’offre de services qu’on propose, comme par exemple certaines personnes nous demandent s’ils peuvent trouver l’âme-sœur sur la plateforme pour dire dans notre langage Frouhali. 

  • Quelle est selon vous le ou les facteurs les plus importants à la réussite d’une entreprise?

C’est je pense la première des choses, avoir une offre de services qui s’adapte à la demande du marché. Deuxièmement avoir une équipe avec soit, donc ne pas se lancer seul, avoir au moins un cofondateur avec vous. Et ensuite d’élargir l’équipe en faisant de bons recrutements, pas forcément avoir les meilleures compétences côté technique mais vraiment les compétences humaines qui priment, parce qu’on peut apprendre de nouvelles compétences dans le domaine technique mais il sera beaucoup plus difficile de changer quelqu’un d’un point de vue moral.

  • Quelle difficulté avez-vous rencontré au cour de votre vie d’entrepreneur ?

La difficulté rencontrait c’était d’avoir l’incompréhension de l’entourage, puis avoir un budget très limité pour débuter, parce qu’on était étudiant donc pas assez de ressource. Et troisièmement,  c’était un peu un constat du mouvement en Algérie, donc il y a eu une période où on devait expliquer le concept et faire comprendre aux gens qu’on peut travailler à distance, et livrer des services …etc.

  • Pouvez-vous nous définir le mot « innovation » ? Quelle en est votre vision en tant qu’entrepreneur ?

L’innovation c’est pour moi la concrétisation pratique d’une idée sur le marché. Ce n’est pas forcément créer quelque chose de nouveau et de révolutionnaire par rapport à ce qui existe dans le monde mais répondre à un besoin d’une manière efficace. Ma vision en tant qu’entrepreneur c’est de réaliser à quel point, les petites actions au quotidien font la différence et ne pas hésiter à innover en termes de ces petites actions comme par exemple, si on doit se connecter deux fois sur un site web pour pouvoir lancer une action, comment faire en sorte de lancer automatiquement l’action sans passer par les deux autres étapes, donc c’est vraiment quelque chose qui au final permet de voir la différence, en terme de temps, de coût et de retour sur investissement.

 

 

 

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